Les droits de douane : un jeu d’enfant
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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Il suffisait de voir le contentement de Donald Trump montrant son tableau des hausses des droits d douane pour voir le plaisir qu’il éprouvait en lisant la liste des taxations de chaque pays. Il avait le contentement du gosse qui s’apprête à déchirer le somptueux cadeau qu’on vient de lui faire pour son anniversaire : même sourire vainqueur, même regard pétillant de malice du bon tour qu’il joue aux membres de sa famille. On voyait le gosse heureux et triomphant qui réalise le souhait de sa vie ; jouer avec les droits de douane moyen infaillible d’avoir le monde à ses pieds quémandant un petit peu de réduction en promettant de lui accorder des avantages en signe de leur serviabilité.
Le marché de l’offre et de la demande a migré dans la tête des entrepreneurs. Projet de modélisation
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- Écrit par Bernard Biedermann
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Dans cet article, je suggère une autre vision des comportements des entreprises en tant que fondement des explications économiques. Ce type d’approche conduit à faire le point sur les nouveaux écarts entre les théories et les réalités économiques actuelles. Pour intégrer ces évolutions, je vous invite à lire l’article complet accessible sur mon site theoreco.com. Il comporte plus de références à la réalité, plus de méthode, et de nuances à apporter aux analyses.
I) Les comportements des entreprises contemporaines
L’hypothèse de maximisation du profit dans l’entreprise est bien sûr toujours réelle mais pour se rapprocher des réalités elle doit être associée à bien d’autres comportements (croissance, réduction des risques, satisfaction des actionnaires). Il faut d’abord assimiler le fait que selon le secteur d’activité, c’est-à-dire le type de produit, les fonctionnements des marchés en tant qu’ils conduisent éventuellement à la détermination d’un prix et donc du profit diffèrent énormément. Citons par exemple les marchés des produits agricoles, celui des matières premières, celui de la bourse et à l’opposé, des produits et services très sophistiqués comme dans le numérique, ou des produits d’investissement ou de logistique destinés à la nouvelle industrie. Il convient d’avoir une approche « de curseur » : selon les produits la grande distribution se situant au milieu avec des acheteurs professionnels en forte négociation, et des vendeurs professionnels qui ne sont pas en face du consommateur final sensé maximiser son utilité. On comprend également que les contraintes des négociateurs relèvent de plusieurs variables (logistique, finances, images, délais, stratégies de ventes, anticipations, etc ) et puis un blocage politique du prix du sucre blanc standard se traduira par des décisions d’augmenter les prix des autres sucres dans le but de maintenir le taux de marge dans la gamme. Il y a donc des stratégies d’entreprises dont le mécanisme de marché retenu « ressemble » à celui de la loi de l’offre et de la demande et d’autres qui en sont très éloignés. Pour expliquer ce positionnement, nous proposons de poser la question :
L’ampleur des politiques redistributives en France
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- Écrit par Nadia Antonin
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En 2018, le Président Emmanuel Macron affirmait « qu’on mettait un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortaient pas ».
Une étude Ifop (février 2025) commandée par Contribuables Associés montre qu’une majorité de Français trouve le « système social trop généreux ».
Selon cette étude, « près de la moitié des Français (46 %) estiment que le niveau des aides sociales en France est globalement trop élevé, une opinion en hausse depuis 2018 (+6 points) ». Par ailleurs, « 76 % des Français estiment qu’il y a trop d’assistanat » en France, que notre modèle social a trop d’effets pervers et qu’il n’encourage pas à faire des efforts ». […] « 80 % de la population française contre 78 % en 2017 ont le sentiment de plus contribuer au système social que d’en bénéficier. […] « Face à ces constats, la volonté d’une réforme profonde du système progresse fortement, passant de 26 % des sondés en 2017 à 36 % en 2025 (+ 10 points). A l’inverse, seuls 9 % des Français souhaitent maintenir le système tel qu’il est ». Pour Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop, « cette montée en puissance du discours anti-assistanat est le produit du renforcement de notre modèle social en réponse au chômage de masse qui a commencé à s’installer à la fin des années 1980 ».
Après avoir examiné les concepts de « redistribution » et de « ruissellement », nous montrerons que la France est championne de la redistribution.
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Les nouvelles armes de la guerre économique
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- Écrit par Bernard Biedermann
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Dans les politiques économiques actuelles du commerce extérieur, beaucoup de décisions, ayant pour objectif l’équilibre de la balance commercial et celle des paiements, intègrent des actions visant à manipuler, modifier, restructurer les fonctionnements de base des marchés des biens et services. En toute simplicité, il s’agit d’augmenter les exportations et de réduire les importations tout en assurant de bons résultats financiers pour les entreprises concernées. Ces nouvelles formes de décisions politiques s’appuient sur des caractéristiques basiques des marchés des produits et services contemporains. Il y a par exemple les contraintes liées à la dépendance dans la fabrication de produits nécessitants des consommations intermédiaires importées : métaux rares, composants et circuits électroniques avec leurs logiciels, produits agricoles, produits chimiques, etc. Face à Trump, la chine muscle ses restrictions d’exportations de métaux critiques, tungstène, molybdène, indium, … (l’Usine nouvelle). Il y a aussi le niveau de l’élasticité de la demande par rapport au prix (plutôt basse) comme dans les transports internationaux, les biens de consommation orientés loisirs et luxes, l’énergie et certains nouveaux produits innovants, qui permet d’imposer des droits de douane élevés.