Micro et Macro économie
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La microéconomie est l’étude des comportements individuels des agents économiques. On étudie ainsi comment se comporte un consommateur, un chef d’entreprise, un retraité, par exemple si l’individu a un comportement logique ou moutonnier. Ainsi on regardera l’influence de la publicité, de l’entraînement politique etc…
On a pensé qu’il était intéressant d’agréger les différents secteurs de la population puis tirer des conclusions qui permettent aux organismes d’autorité de prendre des décisions pour améliorer la situation économique locale ( ex. état du réseau routier ) nationale ( fixation de l’âge de la retraite ) ou mondiale (les décisions concernant le Climat à la suite des différents « COPs ». L’étude globale d’agrégats, ( Consommation, Production, Emploi ). Cette étude forme la Macroéconomie.
Ainsi les Marchés peuvent être analysés de deux façons, en tant qu’investisseurs et/ou chefs d’entreprises ( microéconomie ) ou leurs comportement global face à la conjoncture ( macroéconomie ) exemple : l’analyse graphique.
Encadrer l’intelligence artificielle : une nécessité impérieuse
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1. Introduction
L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne. Ses applications se retrouvent au bureau, dans la voiture, à la maison, à la banque, à l’hôpital, … Des smartphones à la santé en passant par les transports, l’IA améliore notre expérience utilisateur et facilite les tâches quotidiennes.
Le concept « intelligence artificielle » a été créé par John McCarthy mais son origine est née d’un article d’Alan Turing, intitulé « Computing Machinery and Intelligence » dans lequel Turing a suggéré sa célèbre expérience le « test de Turing ». Avec Marwin Lee Minsky, un autre pionnier de l’IA, John McCarthy a fondé le Groupe d’intelligence artificielle du Massachusetts of Technology (MIT).
Le concept "intelligence artificielle" caractérise l'élaboration de programmes informatiques capables de prendre en charge des tâches habituellement effectuées par des humains, l'objectif étant de parvenir à transmettre à une machine des fonctions propres à l'humain comme la rationalité, le raisonnement, la mémoire et la perception. De son côté, Yann Le Cun, titulaire de la Chaire Informatique et sciences numériques au Collège de France en 2015-2016, définit l'intelligence artificielle comme " un ensemble de techniques permettant à des machines d'accomplir des tâches et de résoudre des problèmes normalement réservés aux humains et à certains animaux". Enfin, pour le Parlement européen, l’intelligence artificielle représente tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ».
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Les problèmes du Dollar-Roi
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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John Connolly déclarait aux Européens que le Dollar était « notre monnaie et votre Problème ». Il posait bien le problème de la monnaie dominante. En fait, sauf à des périodes de transition, il n’y a jamais eu qu’une « vraie monnaie internationale », toutes les autres étant rattachées à cette monnaie avec plus ou moins d’indépendance . Bien entendu la monnaie dominante n’existe que dans le cadre politique d’un « Monde » limité. Dans un contexte isolé, il peut y avoir une monnaie autonome. Ainsi le « Cauri » a pu rester vivant depuis les temps antiques jusqu’à l’après deuxième guerre mondiale, dans le cadre limité de la Papouasie. Pour approfondir le rôle du Dollar dans le Monde Actuel il nous faut envisager l’historique de la monnaie internationale, l’importance du dollar et évaluer l’ampleur des tentatives pour le remplacer.
La réticence à travailler plus longtemps en France : les causes profondes dont on ne parle pas
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1. Introduction
En dépit de nombreuses réformes d'importance depuis 1993, la pérennité du système français de retraite soulève des inquiétudes.
Dans ce contexte d’incertitudes, le président Emmanuel Macron avait proposé, fin 2018, une réforme basée sur un système de retraites à point. Dans ce système, un actif cotise et accumule chaque année un certain nombre de points. Au moment de partir à la retraite ce nombre total de points est converti en pension.
Le système à point présenté par E. Macron était une variante de ce système. Il s’agissait en fait d’un système « à compte notionnel », appelé également « compte individuel de cotisations » qui permettait à chaque actif de cumuler un capital virtuel dans un compte individuel. L'idée novatrice d’un système à "compte notionnel" réside dans le fait que ce coefficient peut être établi non seulement en fonction de l'âge mais aussi de l'espérance de vie de la génération concernée. Ce mécanisme a été appliqué notamment en Suède (1994) et en Italie (1995), mais ce fut un échec. D’aucuns parlent en effet d’appauvrissement des retraités, en particulier pour les personnes ayant des trajectoires de carrières ascendantes. Pour ces personnes, ce type de réforme est particulièrement injuste et inéquitable.
Considéré par certains comme la « mère des réformes », le système de retraite « à compte notionnel », ayant entraîné des mois de concertations et de mobilisations, a été abandonné.
Cela étant, E. Macron n’a pas renoncé à son idée de réformer le système des retraites. Ainsi, le 10 janvier 2023 il a présenté son nouveau projet dont les principaux points sont les suivants : report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, 43 ans d’annuité pour une retraite à taux plein, revalorisation des pensions, fin des régimes spéciaux.
S’agissant des régimes spéciaux, le 30 janvier 2023 en commission des Affaires sociales, les députés ont validé l’article 1er de la réforme des retraites prévoyant la disparition de cinq régimes spéciaux sur quatorze (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France, Conseil économique, social et environnemental (CESE), employés et clercs de notaire). Cette disposition prise pour « une question d’équité » (dixit la Première ministre Elisabeth Borne ) ne vise pas les régimes spéciaux des avocats, des professions libérales, de l’Opéra de Paris, de la Comédie française , des marins pêcheurs. Pouvons-nous parler d’équité lorsque, comme le souligne le député Charles de Courson, « on met en extinction 5 régimes et pas les 9 autres ? Il y a en 14 ». Pour ce député, la réforme des retraites ne doit pas souffrir d’exception. Puis, il évoque le principe d’exemplarité. « On ne peut pas demander des efforts aux autres sans donner l’exemple soi-même ».
Outre l’évocation du principe « d’égalité » qui crée en fait une ségrégation entre les régimes spéciaux, nous observons que certains semblent méconnaître certains régimes de retraite qu’ils qualifient de « spéciaux » alors qu’en réalité il s’agit de régimes « autonomes ». Les mots ont leur importance comme le rappelle le célèbre adage : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » (Albert Camus). A titre d’exemple, le régime de retraite des salariés de la Banque de France est un régime autonome qui « fonctionne entièrement par capitalisation » (Les Echos, « Retraites : la Banque de France veut sauver son régime par capitalisation » - 27 janvier 2020) et sans recours à une quelconque aide de l’Etat. Les engagements sont couverts à 100 % par la caisse de réserve des retraites. Cette dernière est à l’équilibre moyennant d’importants sacrifices des agents consentis depuis 2005 : hausse des cotisations, politique de rigueur totale concernant les rémunérations. En résumé, le régime de retraite de la Banque de France est autofinancé. Lors d’une audition devant les Commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat en octobre 2021, le Gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau avait déclaré : « les femmes et les hommes de la Banque de France ne sont pas des privilégiés ».
Le nouveau projet de retraite d’E. Macron se heurte à une réticence quasi-générale. La mobilisation se focalise autour de l’âge de départ à la retraite. D’où la question : pourquoi les Français ne veulent-ils pas travailler plus longtemps ?
Les raisons profondes ont trait d’une part à la perception de la valeur travail et d’autre part à la promesse d’une civilisation des loisirs.