Le distributeur automatique de billets (DAB), une espèce en voie de disparition en France ?
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1. Introduction
Le distributeur automatique de billets (DAB) a été imaginé par deux ingénieurs écossais, James Goodfellow et John Shepherd-Baron, qui s’en disputaient la paternité. Toutefois, la Banque Barclays a signé avec le second, qui était alors directeur général de l’imprimerie De La Rue, une entreprise fabriquant des billets de banque. Ainsi, le premier automate en libre-service fut installé devant une agence de la Barclays le 27 juin 1967 à Enfield Town, au nord de Londres. En France, c’est à la Société Marseillaise de Crédit, absorbée depuis par le Crédit du Nord, que le distributeur de billets a fait sa première apparition le 2 juillet 1968.
Ce premier automate bancaire répondait à la volonté des établissements bancaires d’éviter les files d’attente aux guichets et de permettre aux clients de retirer des espèces en dehors des heures d’ouverture. Les retraits étaient limités à 10 livres sterling à Londres et à 200 francs à Paris pour chaque opération au moyen d’une carte perforée en papier à usage unique. Ensuite, il fallait composer un code secret à quatre chiffres. C’est l’acteur Reg Varney qui fut chargé d’effectuer le premier retrait d’espèces de l’histoire. Une ancienne guichetière de l’agence d’Enfield, Carole Greygoose, révélait que « la banque n’était ouverte que jusqu’à 15h 30 à ce moment-là. Quand l’automate a été installé, les clients pouvaient retirer de l’argent en dehors des horaires d’ouverture, ce qui a dû changer leur vie ».
Au départ, cet automate bancaire ne permettait d’effectuer que des retraits d’argent. Mais au milieu des années 1980, Christian Burnier-Framboret a mis au point le premier logiciel français qui a transformé les DAB en GAB (guichet automatique de banque).
Après avoir équipé massivement leurs agences depuis les années 1980 (progression de + 194% du parc de DAB-GAB de 1994 à fin 2011), les banques ont entamé une réduction du nombre de DAB dans un souci de réduction des coûts notamment. Dans certaines zones, il faut prendre sa voiture pour retirer des espèces !
Après avoir dressé un état des lieux de l’accès du public aux espèces en France, nous évoquerons d’une part les raisons qui ont poussé le système bancaire à réduire le parc des DAB et d’autre part, les conséquences d’une désertification bancaire.
Les deux mondes monétaires
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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Internet a bousculé le système humain en ajoutant une ouverture vers un monde « virtuel » qui vient s’ajouter au monde réel. Dans le domaine financier, à côté des « fiat » monnaies, on voit apparaître une multitude de produits cryptés dont certains voudraient jouer un rôle monétaire.
Il y a ainsi deux types de « monnaies » : certaines sont « complètes » c’est-à dire qu’elles répondent aux trois critères d’Aristote, ( échanges, conservation, évaluation ). Les monnaies « fiat » répondent à ces critères sauf en périodes rarissimes d’Hyperinflation. Les autres actifs financiers ,essentiellement les monnaies cryptées et leurs homologues ( les « non fungible tokens (N.F.T.) ) se veulent être considérés comme « monnaies » sans avoir, sauf exception, les trois qualités aristotéliciennes.
Il y a donc ainsi deux mondes. Lors du Krach du Bitcoin en 2017/18 (le bitcoin est passé entre le 3 décembre 2017 où il cotait 13298 $ à 2792 le 7 décembre 2018, cela n’a eu aucune répercussion sur le système monétaire classique. Il en a été de même au cours du « petit Krach » du 21 Octobre 2.021. On a offert 575 Bitcoins sur la plateforme d’échanges « Binance », faisant passer pendant quelques secondes le Bitcoin de 66000 $ à 8200 $.
Pour comprendre cette situation et surtout les risques qu’elle entraîne, il nous faut comparer les deux types de monnaie, mais surtout analyser les interactions entre ces deux mondes.
Jusqu’à présent, la masse monétaire « fiat » se compose des monnaies émises par les Banques Centrales, des crédits accordés par les secteurs bancaires et para-bancaires, du crédit inter-entreprise, de la monnaie scripturale et des débits des « cartes de crédit ».
Par contre les nouvelles « monnaies » se divisent entre celles à qui manque la possibilité d’évaluation du fait de leurs fortes fluctuations par rapport au dollar et celles qui cherchent à résoudre cet handicap.
La discrimination des seniors en France
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- Écrit par Nadia Antonin
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1. Introduction
Dans un article intitulé « Pourquoi un tel acharnement en France contre la méritocratie ?» publié sur le site de l’ANDESE , nous avons présenté les mesures visant à favoriser la « discrimination positive » dans le domaine de l’enseignement secondaire et supérieur au détriment de la méritocratie. D’aucuns définissent la « discrimination positive » comme « une politique, une mesure ou une loi ayant pour objectif de favoriser par un traitement préférentiel une catégorie de personnes qui est sujette habituellement à une discrimination en raison de son origine sociale, ethnique ou religieuse, de son sexe, de son âge, de ses handicaps ». Ce concept trouve son origine aux États-Unis avec « l’affirmative action » mise en place en 1961, consistant à conférer un traitement préférentiel à certaines minorités. Les opposants à une telle pratique dénoncent ses effets pervers : « condescendance extrême », stigmatisation des bénéficiaires, création d’autres inégalités, renforcement du communautarisme et assistanat.
A rebours de cette « discrimination positive », nous assistons à une « discrimination négative » croissante subie par les seniors en France.
Après avoir illustré les discriminations à l’égard des seniors, nous évoquerons les effets néfastes d’un manque de considération et de respect à l’égard de ces derniers ainsi que le rejet d’un État « nounou ».
Impact de l’essor du commerce électronique sur le marché des entrepôts
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- Écrit par Nadia Antonin
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1. Introduction
La crise sanitaire de la Covid-19 a fait flamber en flèche les ventes en ligne. D’après le rapport d’activité de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) publié en octobre 2021, le commerce électronique de produits et services a atteint 112 milliards d’euros en 2020, soit une hausse de 8,5% par rapport à l’année précédente. Plus de 1 milliard de colis sont désormais expédiés chaque année en France. Par ailleurs, une nouvelle étude publiée par la FEVAD et KPMG sur le « commerce unifié » révèle que le panier moyen des transactions repasse au-dessus de 60 euros, après huit années consécutives de baisse. Le poids du commerce électronique dans le commerce de détail a fait un bond de 9,8% à 13,4% en un an, soit + 3,6%. Il ressort également de ces études que la baisse des ventes de services de 10% a été compensé par une très forte accélération des ventes de produits (32%) et que le comportement des consommateurs a changé : 88% des cyberacheteurs déclarent qu’ils continueront à commander via internet, malgré la réouverture des magasins ; 37% dévoilent qu’ils vont désormais acheter davantage sur Internet et 75% attendent des commerces de proximité un service de livraison : 60% pour les livraisons à domicile et 40% pour les retraits en magasin.
Ce dynamisme du commerce électronique profite au secteur des entrepôts étant donné que, comme l’explique Cécile Tricault, directrice générale Europe du Sud chez Prologis (un fonds d’investissement américain spécialisé dans la gestion d’entrepôts et de bâtiments logistiques qui détient 120 entrepôts en France), « le commerce en ligne demande plus d’espace logistique car l’espace de vente est transféré dans l’entrepôt. Et la différence est très importante, de l’ordre de trois fois plus ». En résumé, le commerce électronique s’impose désormais comme le nouveau moteur de croissance du marché des entrepôts.
Ainsi, après avoir évoqué les exigences logistiques du commerce en ligne, nous aborderons les réticences relatives à l’implantation de nouveaux entrepôts logistiques.
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