Les deux mondes monétaires
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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Internet a bousculé le système humain en ajoutant une ouverture vers un monde « virtuel » qui vient s’ajouter au monde réel. Dans le domaine financier, à côté des « fiat » monnaies, on voit apparaître une multitude de produits cryptés dont certains voudraient jouer un rôle monétaire.
Il y a ainsi deux types de « monnaies » : certaines sont « complètes » c’est-à dire qu’elles répondent aux trois critères d’Aristote, ( échanges, conservation, évaluation ). Les monnaies « fiat » répondent à ces critères sauf en périodes rarissimes d’Hyperinflation. Les autres actifs financiers ,essentiellement les monnaies cryptées et leurs homologues ( les « non fungible tokens (N.F.T.) ) se veulent être considérés comme « monnaies » sans avoir, sauf exception, les trois qualités aristotéliciennes.
Il y a donc ainsi deux mondes. Lors du Krach du Bitcoin en 2017/18 (le bitcoin est passé entre le 3 décembre 2017 où il cotait 13298 $ à 2792 le 7 décembre 2018, cela n’a eu aucune répercussion sur le système monétaire classique. Il en a été de même au cours du « petit Krach » du 21 Octobre 2.021. On a offert 575 Bitcoins sur la plateforme d’échanges « Binance », faisant passer pendant quelques secondes le Bitcoin de 66000 $ à 8200 $.
Pour comprendre cette situation et surtout les risques qu’elle entraîne, il nous faut comparer les deux types de monnaie, mais surtout analyser les interactions entre ces deux mondes.
Jusqu’à présent, la masse monétaire « fiat » se compose des monnaies émises par les Banques Centrales, des crédits accordés par les secteurs bancaires et para-bancaires, du crédit inter-entreprise, de la monnaie scripturale et des débits des « cartes de crédit ».
Par contre les nouvelles « monnaies » se divisent entre celles à qui manque la possibilité d’évaluation du fait de leurs fortes fluctuations par rapport au dollar et celles qui cherchent à résoudre cet handicap.
La discrimination des seniors en France
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- Écrit par Nadia Antonin
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1. Introduction
Dans un article intitulé « Pourquoi un tel acharnement en France contre la méritocratie ?» publié sur le site de l’ANDESE , nous avons présenté les mesures visant à favoriser la « discrimination positive » dans le domaine de l’enseignement secondaire et supérieur au détriment de la méritocratie. D’aucuns définissent la « discrimination positive » comme « une politique, une mesure ou une loi ayant pour objectif de favoriser par un traitement préférentiel une catégorie de personnes qui est sujette habituellement à une discrimination en raison de son origine sociale, ethnique ou religieuse, de son sexe, de son âge, de ses handicaps ». Ce concept trouve son origine aux États-Unis avec « l’affirmative action » mise en place en 1961, consistant à conférer un traitement préférentiel à certaines minorités. Les opposants à une telle pratique dénoncent ses effets pervers : « condescendance extrême », stigmatisation des bénéficiaires, création d’autres inégalités, renforcement du communautarisme et assistanat.
A rebours de cette « discrimination positive », nous assistons à une « discrimination négative » croissante subie par les seniors en France.
Après avoir illustré les discriminations à l’égard des seniors, nous évoquerons les effets néfastes d’un manque de considération et de respect à l’égard de ces derniers ainsi que le rejet d’un État « nounou ».
Impact de l’essor du commerce électronique sur le marché des entrepôts
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1. Introduction
La crise sanitaire de la Covid-19 a fait flamber en flèche les ventes en ligne. D’après le rapport d’activité de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) publié en octobre 2021, le commerce électronique de produits et services a atteint 112 milliards d’euros en 2020, soit une hausse de 8,5% par rapport à l’année précédente. Plus de 1 milliard de colis sont désormais expédiés chaque année en France. Par ailleurs, une nouvelle étude publiée par la FEVAD et KPMG sur le « commerce unifié » révèle que le panier moyen des transactions repasse au-dessus de 60 euros, après huit années consécutives de baisse. Le poids du commerce électronique dans le commerce de détail a fait un bond de 9,8% à 13,4% en un an, soit + 3,6%. Il ressort également de ces études que la baisse des ventes de services de 10% a été compensé par une très forte accélération des ventes de produits (32%) et que le comportement des consommateurs a changé : 88% des cyberacheteurs déclarent qu’ils continueront à commander via internet, malgré la réouverture des magasins ; 37% dévoilent qu’ils vont désormais acheter davantage sur Internet et 75% attendent des commerces de proximité un service de livraison : 60% pour les livraisons à domicile et 40% pour les retraits en magasin.
Ce dynamisme du commerce électronique profite au secteur des entrepôts étant donné que, comme l’explique Cécile Tricault, directrice générale Europe du Sud chez Prologis (un fonds d’investissement américain spécialisé dans la gestion d’entrepôts et de bâtiments logistiques qui détient 120 entrepôts en France), « le commerce en ligne demande plus d’espace logistique car l’espace de vente est transféré dans l’entrepôt. Et la différence est très importante, de l’ordre de trois fois plus ». En résumé, le commerce électronique s’impose désormais comme le nouveau moteur de croissance du marché des entrepôts.
Ainsi, après avoir évoqué les exigences logistiques du commerce en ligne, nous aborderons les réticences relatives à l’implantation de nouveaux entrepôts logistiques.
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Analyse des facteurs de la croissance en France
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1. Introduction
Selon François Perroux, la croissance économique est « l’augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global brut ou net, en termes réels ». Pour Simon Kuznets, le théoricien de la croissance, cette dernière peut être définie comme étant « une hausse sur une longue période de sa capacité d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de biens économiques ».
La croissance d’un pays se mesure à l’évolution de son Produit intérieur brut sur une période donnée. Il existe trois approches du PIB : par la production, le revenu et la dépense.
Il existe trois approches du PIB : par la production, le revenu et la dépense.
- Approche du PIB par la production. Une première définition précise que le PIB est la valeur (en euros, en dollars) des biens et services finaux produits dans l’économie durant une période donnée. Une deuxième définition présente cet agrégat comme la somme des valeurs ajoutées créées dans l’économie au cours d’une période donnée;
- Approche du PIB par le revenu : il s’agit de la somme des revenus distribués dans l’économie au cours d’une période donnée.
- Approche par la dépense. Plusieurs types de dépenses : 1) la consommation finale des ménages ((C) (60 % du PIB) ; 2) l’investissement destiné à l’accroissement du stock de capital dans l’économie (I) (15% du PIB) ; 3) les dépenses publiques de l’État et des administrations publiques (20% du PIB) ; 4) les exportations nettes des importations (X- M). Au total, selon l’approche par la dépense Y (le PIB) = C+ I+ G + (X- M).
La croissance repose sur la combinaison de trois facteurs : le travail (L), le capital (K) et le progrès technique ou productivité globale des facteurs/PGF. Pour Moses Abramovitz (1956), la productivité globale des facteurs est « une mesure de notre ignorance ». Elle constitue la part non expliquée de la croissance. Son évaluation dépend des facteurs pris en compte dans la fonction de production (capital, travail, dépenses de R&D, …). Plus la fonction de production est raffinée, plus la PGF résiduelle est petite.
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