Comment lutter contre l’inflation
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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Normalement la masse monétaire doit croître à une vitesse proche de la croissance économique pour assurer une évolution harmonieuse de l’économie. Les autorités financières ont un certain contrôle de la masse monétaire (émissions de la Banque Centrale et contrôle des réserves obligatoires des banques) ,mais n’ont aucune possibilité d’influencer la vitesse de rotation de la monnaie qui dépend de la « position psychologique » des détenteurs de fonds (ménages, institutions, État, étrangers.). Dans une situation calme la vitesse de rotation monétaire est stable et l’on peut considérer que la hausse des prix est liée directement à la masse monétaire (cf réponse aux paradoxes du Seigneur de Malestroict de Jean Bodin (1568).
Mais il y a parfois des augmentations « anormales » de la masse monétaire soit pour des raisons exogènes (Or de l’Amérique Latine ou découverte au Klondyke) soit endogènes (pour des raisons politiques comme la faillite de Law sous la Régence, les Assignats ou l’inflation allemande de 1924, ou économiques pour éviter une crise mondiale avec la création par Ben Bernanque des mesures non conventionnelles.).
Mais toute augmentation de masse monétaire est dangereuse. Elle peut conduire à de l’inflation. Elle peut même conduire à de l’Hyperinflation c.a.d de l’inflation devenue incontrôlable si cette augmentation est brutale. Chaque fois la solution a été plus ou moins bonne. Parfois on a eu recours à une ou deux faillites (assignats devenus mandats territoriaux, avant de devenir le Franc Germinal, réformes après la Guerre de Gutt en Belgique et d’Ehrard en Allemagne.) mais cela a permis au système de continuer. Pour comprendre la situation il faut analyser la position classique qui tente de devenir dominante et une analyse issue d’une hypothèse plus optimiste.
Voulons-nous une société sans repères ?
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- Écrit par Nadia Antonin
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1. Introduction
Que ce soit dans le domaine économique, social, sociétal et politique, nos valeurs traditionnelles sont battues en brèche et nous sommes en train de perdre nos repères. Dans un article intitulé «Révolution des valeurs et mondialisation », le philosophe et ancien ministre Luc Ferry écrit : « Nous avons vécu, du moins en Europe et dans le monde occidental, une « déconstruction » des valeurs traditionnelles comme on n’en avait jamais connu dans l’histoire de l’humanité. Qu’il s’agisse de l’art moderne, des sciences et des techniques, de l’évolution des mœurs, de la condition des femmes, des homosexuels, de la « fin des paysans », des principes traditionnels de l’école républicaine, avec ses bons points, ses bonnets d’âne et ses cérémonies de remise des prix, notre univers mental a changé, en bien comme en mal, parfois davantage en cinquante ans qu’en cinq siècles ».
La crise que nous traversons recouvre la confluence de deux processus : une crise morale et une crise économique qui ont abouti à une société d’hostilité et de peur. A cet égard, le sociologue Daniel Martin souligne que « les Français ont perdu progressivement du respect pour les valeurs morales, perte qui s’est accélérée depuis la Libération et surtout depuis mai 68 ». Pour ce sociologue, « la perte de respect des valeurs morales affecte d’abord le respect de l’autre et se manifeste par un individualisme et un égoïsme croissant » […] On ne respecte plus les autres mais on exige qu’ils vous respectent ». En outre, « en perdant le respect des autres on perd le plus souvent le respect de soi-même ». Une autre caractéristique de la société de défiance évoquée par Daniel Martin est la perte du sens de l’engagement personnel et du devoir.
Parmi les facteurs qui sont à l’origine de la perte de repères, il faut citer la mondialisation qui a entraîné entre autres l’uniformisation, la défiance, la perte de sens au travail, le déclin des institutions, la civilisation numérique, etc.
Après avoir examiné les différentes causes qui expliquent l’évolution vers une société sans repères, nous évoquerons les conséquences désastreuses d’une société du vide.
France 2022 et au-delà !
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- Écrit par Daniel Bretonès
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Cette nouvelle année qui démarre sera la troisième vécue sous la pression de la pandémie que nous subissons. Cependant l’horizon n’est pas noir et les avancées technologiques en matière de diagnostic et de vaccination ont permis un redémarrage de l’économie dès 2021 !
Le distributeur automatique de billets (DAB), une espèce en voie de disparition en France ?
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- Écrit par Nadia Antonin
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1. Introduction
Le distributeur automatique de billets (DAB) a été imaginé par deux ingénieurs écossais, James Goodfellow et John Shepherd-Baron, qui s’en disputaient la paternité. Toutefois, la Banque Barclays a signé avec le second, qui était alors directeur général de l’imprimerie De La Rue, une entreprise fabriquant des billets de banque. Ainsi, le premier automate en libre-service fut installé devant une agence de la Barclays le 27 juin 1967 à Enfield Town, au nord de Londres. En France, c’est à la Société Marseillaise de Crédit, absorbée depuis par le Crédit du Nord, que le distributeur de billets a fait sa première apparition le 2 juillet 1968.
Ce premier automate bancaire répondait à la volonté des établissements bancaires d’éviter les files d’attente aux guichets et de permettre aux clients de retirer des espèces en dehors des heures d’ouverture. Les retraits étaient limités à 10 livres sterling à Londres et à 200 francs à Paris pour chaque opération au moyen d’une carte perforée en papier à usage unique. Ensuite, il fallait composer un code secret à quatre chiffres. C’est l’acteur Reg Varney qui fut chargé d’effectuer le premier retrait d’espèces de l’histoire. Une ancienne guichetière de l’agence d’Enfield, Carole Greygoose, révélait que « la banque n’était ouverte que jusqu’à 15h 30 à ce moment-là. Quand l’automate a été installé, les clients pouvaient retirer de l’argent en dehors des horaires d’ouverture, ce qui a dû changer leur vie ».
Au départ, cet automate bancaire ne permettait d’effectuer que des retraits d’argent. Mais au milieu des années 1980, Christian Burnier-Framboret a mis au point le premier logiciel français qui a transformé les DAB en GAB (guichet automatique de banque).
Après avoir équipé massivement leurs agences depuis les années 1980 (progression de + 194% du parc de DAB-GAB de 1994 à fin 2011), les banques ont entamé une réduction du nombre de DAB dans un souci de réduction des coûts notamment. Dans certaines zones, il faut prendre sa voiture pour retirer des espèces !
Après avoir dressé un état des lieux de l’accès du public aux espèces en France, nous évoquerons d’une part les raisons qui ont poussé le système bancaire à réduire le parc des DAB et d’autre part, les conséquences d’une désertification bancaire.