Réveil Français : Les premiers pas
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- Écrit par Daniel Bretonès
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Depuis le milieu des années 2000 la littérature économique « grand public » s’est élargie avec des ouvrages traitant du déclin relatif de l’économie Française. Ce courant d’opinion a souligné la baisse de la compétitivité de l’économie française et sa place déclinante dans le commerce mondial. Il a suscité depuis 2010 des commentaires positifs mais également des réactions négatives. En fait la vérité assenée par les chiffres présentés dérangeait. Il a fallu la lente montée du chômage à plus de 10 % de la population active à la fin de l’année 2013 (3,5 millions de chômeurs en catégorie A) pour que le message des économistes dits « déclinistes » soit enfin pris au sérieux. Sous la pression de la Commission européenne et de ses injonctions quant au déficit budgétaire les autorités françaises mettent en place une politique de réduction des dépenses publiques de 50 milliards sur 3 ans, ce qui ne s’était pas réalisé depuis plus de 30 ans !
Le pacte de responsabilité français face aux défis extérieurs
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- Écrit par Jean-Pierre Estival
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A la suite de la mise en place du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE), la stratégie française d'un "pacte de responsabilité '', encore à l'état d'esquisse, risque fort de perdre une part de son efficacité lors de sa mise en œuvre future.
Le gouvernement français s'est rallié avec retard à la stratégie d'une croissance reposant sur l'offre (appelée par le gouvernement actuel ''socialisme de l'offre''). La stratégie de l'offre a pourtant réussi pleinement en Allemagne, même s'il existe dans ce pays certains dysfonctionnements en matière de pouvoir d'achat. Cette stratégie a abouti aussi, dans les pays qui l'ont mis en œuvre, à accroître les marges des entreprises, ce qui a permis alors d'appliquer le célèbre ''postulat de Schmidt'' : '' les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après demain''. Il est un fait que dans les pays de l'UE qui l'ont adopté, on a assisté à une amélioration des marges, à un accroissement subséquent des investissements des entreprises et à une baisse significative du chômage. L'amélioration des marges permet aussi de relancer une politique d'innovation visant à concevoir et diffuser de nouveaux produits dans le monde en assurant au pays où ce phénomène se produit une place de leadership technologique mondial. Cependant, quand cette stratégie sera mise en œuvre en France, et espérons qu'elle le sera, elle se produira au plus mauvais moment, car elle se heurtera alors aux effets opposés de deux autres phénomènes structurels, à savoir : la hausse inéluctable des taux directeurs en Europe, le maintien à des niveaux élevés de l'euro par rapport au dollar.
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Les trois crises actuelles, sommes-nous près de leur fin ?
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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- Catégorie : Notes de conjoncture
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Hyman Minsky a montré que la croissance entrainait infailliblement une augmentation irraisonnée du crédit et à un moment (le Moment Minsky) le public s’aperçoit que l’on a dépassé les normes valables de l’endettement, la « confiance » disparait, le système s’effondre et c’est la « Crise ». Cette situation préexistait au début du XXIème siècle provoquant des krachs à répétition : crise de l’informatique en 2000/2002, crise des « subprimes » en 2007, crise de l’euro en2009 etc...
En outre le développement remarquable de l’offre de produits industriels crée une situation qui rappelle celle de l’entre deux-guerres : Il y a un surplus de production car on avait fortement investi en fin du siècle dernier et la demande « solvable » ne suit pas. Cela entraîne un ralentissement général des investissements.
En fait grâce à la forte création monétaire qui compense le ralentissement de la vitesse de rotation de la monnaie laquelle est due au manque de confiance entre intermédiaires, la reprise est amorcée aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon. Mais cette politique a cependant un revers : que va-t-on faire de cette masse monétaire lors de la reprise économique ?
Aussi peut-on actuellement considérer qu’il y a trois crises en cours ou à venir : le manque d’investissements de production, la crise de la Zone Euro et en particulier celle de la France et l’effet mal contrôlé de l’augmentation mondiale de la masse monétaire.
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Les Marchés Financiers sont-ils le reflet de la performance économique ?
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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Introduction
Il y a essentiellement trois façons d’évaluer une entreprise, chacune ayant de nombreux défauts.
1 L’évaluation par les actifs. Cela consiste à utiliser les prix d’achats des différents biens, créances et dettes corrigés par les amortissements correspondant à des pertes de valeur, mais évalués en hausse pour tenir compte des gains dus à l’inflation ou à des hausses de cours. Cette méthode permet de déterminer la «fair value». Mais les règles d’amortissement des titres varient suivant la nature du placement (titres de patrimoine et de portefeuille. Cela va à l’encontre d’une politique générale (les I.F.R.S) qui voudrait rendre comparables toutes les comptabilités des sociétés.
2 On peut envisager un mode de valeur en escomptant à un taux d’intérêt préfixé, les résultats futurs espérés de la société .La valeur dépend alors du taux choisi et surtout des prévisions de bénéfice de la société.
3 Le Cours de Bourse qui donne une Opinion du Public sur la valeur d’une Société. On doit alors revenir à l’analyse de John Maynard Keynes. Selon lui, le cours de bourse est comparable à un concours de photos de « pinups ». Pour gagner il faut choisir non pas la plus belle mais celle que les autres compétiteurs vont préférer. Keynes ajoute que pour réussir il faut choisir celle que les compétiteurs vont penser que leurs rivaux choisiront et ainsi de suite…
Dans ce contexte on voit que le cours de bourse reflète plus une opinion qu’une réalité économique. Mais pour pousser plus loin l’analyse il nous faut voir comment on a déstructuré les marchés, au risque que le « Cours de Bourse » n’ait plus de sens et comment, par le développement des analyses économique et financière, on a essayé de réparer les dégâts dus à l’évolution des structures.
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