Les Trois « Grandes Crises »
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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On appelle « Grande dépression » (1873-1897) ou « Grande crise » (1929-1939) ou « période qui n’a pas encore trouvé son nom » (2007-…) des « récessions » qui, par leur durée, n’entrent pas dans l’analyse classique de Juglar (7 ans en moyenne). On parle à leur égard de cycle de Kondratieff. Ces situations se caractérisent par une transmission internationale. Certes, certains pays peuvent se protéger grâce à la fermeture de leurs frontières (U.R.S.S ou Allemagne Nazie pendant la grande crise) à condition d’accepter une forte baisse de niveau de vie des habitants (ce qui suppose un gouvernement suffisamment fort pour imposer cette contrainte).
Ces « crises » ont un autre point commun. Elles ont une double origine. D’une part les révolutions industrielles (chemins de fer, automobiles, industrie de la communication) incitent à un développement du crédit toujours exagéré (Hyman Minsky), d’autre part le goût du risque pousse des individus à rechercher des formes nouvelles de spéculation (ou d’escroquerie) que les Autorités financières ont du mal à contrôler. Aussi ont-elles généralement « une guerre de retard » dans leurs décisions. Pour comprendre la « Crise actuelle » et rechercher des solutions, il nous faut étudier les deux crises précédentes et voir dans quelle mesure les solutions trouvées pourraient s’appliquer à la situation présente.
Le « Chicago Plan », forme financière du « Tea Party »
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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Réponse à l’exposé de Michael Kumhof du département de recherche du F.M.I lors de la réunion de la Fondation Maurice Allais le 23 Mai 2014
Hyman Minsky a démontré que la croissance économique dans un monde « libéral » provoquait un excès d’émissions de crédit. En effet dans ce type d’économie qui est celle du monde actuel après l’échec de la tentative communiste de limiter l’expansion aux possibilités de la masse monétaire émise par la Banque centrale, il n’est pas possible d’empêcher les entreprises d’espérer profiter de la « bonne conjoncture » pour se développer en investissant grâce à des fonds empruntés. Il n’est pas dans l’intérêt des banques de refuser de prêter à des entreprises valables et d’utiliser à ce titre des fonds déposés à vue (transformation) en partant de l’idée que la plupart des fonds déposés à vue sont en fait extraordinairement stables. Bien entendu il y a un « moment Minsky » où l’on s’aperçoit que l’on a exagéré dans le montant des prêts et, comme l’animal de Tex Avery qui court vers le bord d’une falaise et à un moment le dépasse. Dans les deux cas celui des banquiers et celui des animaux du « dessin animé » il n’y a pas de catastrophe tant que l’on ne remarque pas que l’on est dans le vide. Dès que la bête s’aperçoit de sa situation, elle tombe. Dès la première faillite d’une banque, le public panique.
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Le retour à la croissance est-il possible ?
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- Écrit par Daniel Bretonès
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La probabilité que le PIB français atteigne 1 % en 2014 est faible. Ceci est dû à de multiples facteurs, mais on peut incriminer, entre autres, les effets à long terme de politiques de sous-investissement industriel dont les effets dévastateurs en termes de croissance et d’emploi ressortent plus encore en période de croissance faible au niveau européen. La dégradation de l’Etat économique du pays a démarré en 1973 lorsque la réponse à la très forte hausse du baril de Brent a été combattue par des politiques de relance de la consommation. Ces dernières ont creusé des déficits à l’origine de surchauffes contre lesquelles ont été mises en place des politiques anti-inflationnistes dans les années 1980. La lutte contre les déficits est incontournable, mais également insuffisante dans ce type de situation. Elle n’a été accompagnée ni par une réforme de l’Etat, ni par des politiques d’amélioration de la compétitivité et de modernisation des outils de production, qui sont passées au second plan. Les déficits commerciaux des années 2000 ont été renforcés par la crise de 2008 qui mène le pays à un endettement massif lequel pourrait dépasser les 2000 milliards € en 2014. A titre d’illustration le cas Alstom et la nouvelle carte des régions sont présentés.
Innovation : espoirs et réalités
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- Écrit par Bernard Biedermann
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Depuis quelques années, nombre d’experts sont unanimes pour affirmer que l’innovation constitue une réelle solution pour relancer la croissance et résoudre le problème du chômage. Les innovations concerneront la plupart des secteurs d’activités pour des applications de nouveaux produits, d’amélioration de produits existants et bien sûr pour des gains de productivité. Elles s’appuieront essentiellement sur le numérique, les bios et les nano technologies. Certains experts nous annoncent avec certitude une nouvelle révolution technologique comparable à celles de l’électricité ou de la machine à vapeur. En période de crise, on ne peut que s’en réjouir.