LA CRISE ECONOMIQUE : JUSQU'A QUAND ?
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- Écrit par Jean-jacques Perquel
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La mondialisation, c’est l’ouverture au Monde, mais c’est aussi une concurrence aggravée entre les pays à culture, productivité et conditions sociales différentes. Il faut ajouter que les pays à bas salaires, à sécurité sociale insuffisante, font accepter à leurs ouvriers des horaires de travail presqu’inhumains, mais à la différence de la période qui a précédé la Deuxième Guerre mondiale, ils ont le même niveau intellectuel que les pays riches (le montant de la « Recherche et Développement » en Chine est de 14,2% de la R&D mondiale, le Japon de 11,2%, l’Allemagne de 6,5%). Les dépôts de brevets asiatiques dépassent largement ceux de l’Europe. Ainsi, la croissance du nombre de brevets déposés par des entreprises a été en 2012 de 2,2% en France 2ème pays européen, de 11,1% en Chine, de 9,3% en Corée et de 9,1% au Japon.
On n’a visiblement pas, en général, compris l’importance de cette « ouverture » du monde. L’Allemagne est la première à avoir réagi. Avec une Balance des Comptes positive de 214,4 milliards de Dollars sur un an, elle a le plus fort bénéfice mondial de balance des paiements, suivie par la Chine (213,8 milliards) et l’Arabie Saoudite (173,6). Les réformes de Schroeder ont en effet consisté à jouer sur le nationalisme des Allemands qui ont limité les délocalisations au maximum. Ils ont recherché la qualité de leurs produits s’assurant ainsi des marges confortables. Ils ont utilisé les pays voisins à salaires peu élevés pour leur faire fabriquer à bas prix des pièces détachées dont ils ont assuré le montage, mais surtout ils ont convaincu les syndicats d’accepter des restrictions de pouvoir d’achat pour sauver les emplois. En plus, ils ont profité du laxisme des autres pays (en 10 ans la hausse des salaires allemands a été de 16 % tandis qu’elle atteignait 26 % en France et près de 40 % en Grèce) pour s’assurer un solde largement créditeur à l’égard des pays de l’Europe dite du Sud (France comprise).
Aussi, sous l’influence allemande, les pays européens découvrent un des éléments de la solution de la crise : l’austérité. Mais si tous les pays la pratiquent, il ne peut y avoir qu’une « intensification » de la crise actuelle. C’est donc une solution partielle. Il faut lui adjoindre une politique monétaire efficace pour ramener la confiance. Ainsi, les deux problèmes posés sont la concurrence mondiale qui oblige les pays occidentaux à une spécialisation pour laquelle ils ne sont pas toujours préparés et un problème monétaire que certains pays se refusent à analyser. Ce sont ces deux points qu’il nous faut étudier.
« Big Data » : le « nouveau pétrole » de l’économie
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1. Introduction
« Data is the new oil » déclarait Clive Humby, créateur de la Clubcard de Tesco.
Régulièrement, une innovation majeure apparaît avec toutes les fois de nouvelles technologies, de nouveaux métiers et de nouveaux enjeux. Après l’ère des « mainframes », l’ère des mini-ordinateurs, l’ère des PC, l’ère du « software » pour améliorer la productivité personnelle, l’ère de l’internet, voici celle du « Big Data ». Les données sont partout et constituent la matière première de notre monde numérique. L’idée du « Big Data » est de transformer toutes ces données brutes en mine d’or car non traitées, ces données ne deviendront jamais des informations et resteront inexploitées. La Revue des Anciens de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE) de février 2013 parle de « ruée vers l’or numérique » et rappelle les estimations du cabinet Gartner selon lesquelles « l’application des technologies du « Big Data » représenterait un marché de l’ordre de 36 milliards de dollars en 2013, contre 28 milliards en 2012.
Certains qualifient ce phénomène (déluge de données, notamment non structurées) de « quatrième révolution industrielle ». Ainsi, dans une étude récente, McKinsey Global Institute le qualifie de « nouvelle frontière de l’innovation, de la compétition et de la productivité ».
Ce phénomène, en rupture totale avec l’informatique traditionnelle, va transformer le modèle d’affaires des entreprises et entraîner des opportunités et des contraintes.
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« L’IT consumerization » : un défi majeur pour les entreprises
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1. Introduction
Un certain nombre de nouvelles tendances en plein essor dans le secteur informatique telles que le Web 2.0, l’informatique en nuage (« cloud computing »), l’iPhone, la tablette, le « Bring Your Own Device » (BYOD) et les réseaux sociaux ont dans un premier temps eu du succès auprès des consommateurs, avant de s’imposer aux entreprises sous le nom « d’IT consumerization ». Les responsables informatiques se trouvent confrontés à une prolifération d’appareils personnels au sein de leur entreprise qu’il est nécessaire de contrôler eu égard aux risques encourus concernant la sécurité des données. Mais qu’est-ce que « l’IT consumerization » ?
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Un marché pour les Junior Entreprises
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Motivations :
Les toutes petites entreprises n’ont pas accès aux marchés officiels comme Alternext et ont peu d’espoir de trouver des fonds bancaires grâce au développement de « l’esprit de précaution » qui impose des règlements draconiens aux banques (Bâle III) et aux Assurances (Solvency II)
Restent trois solutions pour leur financement :
L’Etat avec la B.P.I mais dont les fonds vont être partiellement utilisés à escompter les « credits d’impôts » décidés par le Gouvernement.
Les « Business Angels » et des entreprises privées comme l’A.F.I.C. mais les fonds dont ils disposent sont faibles si on les compare à leurs homologues des autres pays développés.
Enfin la Bourse. Il faut noter les réalisations d’Alternativa et d’autres tentatives pour faire appel à une certaine épargne sans tomber dans le piège de « l’appel à l’épargne publique ».
Visiblement cette troisième solution doit être développée, vu l’ampleur de l’épargne financière française (7 % du revenu des ménages, tandis que leur épargne totale est de 17%, la grande majorité de cette épargne étant utilisée pour investir dans l’immobilier), et vu le grand nombre de sociétés de gestion (600) je crois qu’une solution pour développer cette situation repose sur deux critères peu compatibles avec les pratiques actuelles de pseudo-protection de l’Epargne : « Responsabiliser les Intermédiaires » et « Acceptation du Risque par le Public ». En fait ces deux approches sont possibles. Il suffit de voir l’enthousiasme des jeunes Entrepreneurs et des jeunes Traders et d’autre part l’ampleur des spéculations malsaines du Public dans des opérations sans intérêt économique comme les C.F.Ds
Mais pour avancer dans cette étude, il faut aller plus loin dans l’analyse des trois participants : Entreprises, Investisseurs privés et Intermédiaires et poser le problème de la liquidité des titres offerts au public.